# Introduction u Cameroun, la grande crise qui a frappé le pays entre 1985 et 1994 avait pratiquement réduit les chances des jeunes à accéder à un emploi salarié. Sur cette période, la situation économique du pays était plutôt morose. On est passé d'une période de prospérité relative, marquée par une autorégulation du marché du travail avec l'Etat comme principal employeur à une période de crise survenue dès 1985 (INS, 2010). Celle-ci a remis en cause ce modèle et occasionné ainsi le désengagement progressif de l'Etat du marché du travail. L'équilibre qui prévalait dès lors sur le marché du travail est rompu. Le nouveau contexte fait du secteur privé le principal pourvoyeur d'emplois. Ainsi, la transition entre l'école et le premier emploi décent connait de longues périodes d'attente pendant lesquelles les jeunes sont le plus souvent confrontés à des emplois précaires. Les nouvelles stratégies de l'emploi mettent désormais l'accent sur des politiques actives et justifient la création et la mise en place des institutions de régulation et des structures spécialisées d'intermédiation pour faciliter le rapprochement de l'offre et de la demande d'emplois. C'est dans ce nouveau cadre que s'est inscrit la stratégie emploi du Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi (DSCE) adopté en 2009. Cette stratégie fait des problèmes du chômage et du sous-emploi, une préoccupation particulière. Ils se proposent de concentrer les efforts du pays à la recherche de la croissance et à la redistribution de fruits jusqu'aux couches les plus vulnérables de la population avec un accent particulier sur les femmes et les jeunes. Au niveau opérationnel, plusieurs instruments sont mis en place pour résoudre les problèmes d'emploi des jeunes à savoir: la création du Ministère de l'Emploi et de la Formation Professionnelle (MINEFOP), la création de l'Observatoire National de l'Emploi et de la Formation Professionnelle (ONEFOP), la création de l'Observatoire National du Travail (ONT), la création du Fonds National de l'Emploi (FNE), la création du Conseil National de la Jeunesse etc. De même, la promotion de l'auto emploi et de l'emploi des jeunes est faite entre autres à travers : le Programme Intégré d'Appui aux Acteurs du Secteur Informel (PIAASI), le Programme d'Emplois Diplômés (PED) et le Projet d'Appui au Développement des Emplois Ruraux (PADER). Le projet d'appui au secteur de l'artisanat, le Programme d'Appui à la Jeunesse Rurale et Urbaine (PAJER-U), le Projet d'Insertion Socioéconomique des Jeunes par la création des Micro entreprises de Fabrication du Matériel Sportif (PIFMAS), le Programme d'Appui au Retour des Immigrés Camerounais (PARIC), etc. (INS, 2010). Malgré ces différentes mesures, la situation des jeunes sur le marché du travail et principalement en milieu rural n'est guère reluisante. La problématique de l'emploi constitue l'une des préoccupations essentielles de tous les Etats et sociétés. Toutes les solutions envisageables n'écartent pas l'itinéraire de la croissance économique et la valorisation du potentiel humain. Face à la montée de ce problème social, des pistes de solutions ont été expérimenté parmi lesquels l'entreprenariat, qui devient essentiel pour résorber le chômage. Et les initiatives viennent souvent de particuliers novateurs, très souvent même de chômeurs, mais qui n'ont pas tous les moyens d'emprunter des sommes significatives pour lancer leurs projets, ni des banques prêtes à les soutenir. Les chômeurs ne possédant pas les garanties requisses par les banques classiques se tournent généralement vers des établissements de microfinance à la quête de financement. Dans la région de l'Extrême-Nord Cameroun, l'Etat par l'intermédiaire du FNE a mis en place depuis plusieurs années des mécanismes devant permettre d'absorber les chômeurs parmi lesquels le projet HIMO (Haute Intensité de Main d'oeuvre), le programme PADER etc. Le PADER à la différence des autres projets et programmes implantés au sein du FNE, vise à promouvoir l'entreprenariat en milieu rural ; Ceci n'est possible que grâce au microcrédit fourni par ce projet, qui utilise les mécanismes issus de la microfinance pour financer les entrepreneurs se localisant principalement en milieu rural. Cela pose alors la problématique de l'évaluation de son impact sur les revenus et le bien être des ménages des populations ciblées par ce programme (Conning, 1999). Le développement des activités du secteur primaire peut être utilisé comme un puissant levier pour réduire le chômage dans le monde rural, et même dans tout le pays. Le monde rural abrite en effet plus de la moitié de nos populations, et apparaît comme un énorme gisement d'emplois, en même temps qu'un important espace de lutte contre la pauvreté. C'est fort de ce constat que le Fond Nationale de l'Emploi (FNE), dans le cadre de sa mission de promotion de l'emploi, a conçu et développé le PADER (Programme d'appui au développement des emplois ruraux). Le PADER est un programme qui vise la promotion de l'emploi et la lutte contre la pauvreté en milieu rural, à travers le renforcement des capacités des populations dans divers domaines de production. Au regard de l'incapacité de l'État à résorber le chômage, il accompagne ces derniers dans le sens de l'autoproduction. Plus spécifiquement, à travers la formation, le financement des auto-emplois et le suiviencadrement des populations rurales dans diverses activités de production, il permet de développer les savoir-faire techniques des populations rurales pour un meilleur rendement de leurs activités de production; d'accroître les revenus (corollaire de la réduction de la pauvreté) en milieu rural ; de réduire l'exode rural et le chômage urbain en rendant attrayantes les conditions de vie en milieu rural; de contribuer à la croissance en général par le biais du développement des activités du milieu rural; de favoriser les regroupements des producteurs en GIC, GIE ou toute autre forme d'association, dans l'optique de stimuler toutes les actions socio-économiques, à l'exemple de la création des caisses mutuelles, nécessaires au développement de leurs activités ; et de saisir au mieux les opportunités qu'offrent d'autres structures d'appui. Il s'adresse à toutes personnes des deux sexes résidantes ou susceptibles de résider en milieu rural pour y exercer des activités de production. Afin de sécuriser leur investissement en milieu rural les acteurs du PADER mettent sur pied les mécanismes de rente et de contrôle. Car bien que le projet soit initié par l'État, les bénéficiaires se doivent de rembourser une partie du financement sous certaines conditions. Le tableau ci-dessous est divisé en quatre sections avec des finalités différentes. # II. Le Débat de L'impact de la Microfinance L'analyse théorique de la mesure de l'impact de la microfinance révèle qu'il existe deux grands courants de mesure de l'impact. Ces courants sont le fruit des deux approches générales du microcrédit. Une qui est qualifiée « d'institutionnaliste » (ou minimaliste), d'une part, et l'autre dite maximaliste qui s'intéresse au bienêtre des populations concernées, d'autre part. Pour les institutionnalistes (Otero, 1999), une Institution de microfinance(IMF) qui augmente sa clientèle et enregistre des taux élevés de remboursement, est en mesure de couvrir ses coûts. Elle ne dépend donc plus de subventions. Ce qui prouve que les clients sont satisfaits des services. Son impact est donc jugé positif. Sa performance financière peut ainsi être privilégiée par rapport à l'impact sur les clients. En revanche, la logique dite du « bien-être » vise à aller plus en profondeur (en termes de budget et de technique) afin d'évaluer l'impact de la microfinance sur l'ensemble des bénéficiaires. Cette approche insiste sur l'impact du service du point de vue de ses clients. Elle permet une analyse des contraintes des clients et des raisons de succès, d'échec ou d'abandon de ceux-ci par rapport au programme de microfinance. Dans ce cas, on ne s'interroge pas sur la question du nombre de clients atteints, mais plutôt sur le type de clients ciblés et sur l'adéquation entre leurs besoins et les services offerts. Bien que son coût soit plus élevé en termes de financement et de procédés, cette manière de procéder est particulièrement intéressante parce qu'elle se fonde sur les besoins de management nécessaires à l'amélioration du fonctionnement des institutions. L'approche institutionnaliste souligne l'importance de mettre en place des institutions de microfinance viable pour servir les clients qui sont exclus du système financier classique. Il serait judicieux Volume XXI Issue III Version I 17 ( E ) de créer des institutions viables et autonomes financièrement pour que l'impact sur la pauvreté soit efficace. Pour les institutionnalistes, l'efficacité de l'impact de la microfinance restera limitée tant que ces opérations dépendent des subventions des gouvernements et d'autres donateurs. Ces charges doivent être couvertes par les revenus des activités réalisées. Cet apport financier de la part des donneurs peut cesser à tout moment selon leurs objectifs changeant et en fonction de leurs intérêts. Ce qui pousse les institutions de microfinance à se prendre en charge et donc d'être autonome puisque ces capitaux ne sont pas de sources de fonds fiables à long terme. Les welfaristes ont une vision différente de celle des institutionnalistes pour réduire la pauvreté en utilisant comme outil la microfinance. Leurs points de vue est défendue par différents auteurs tels que Morduch (1999), Woller, et al., (1999) ou encore Simanowitz (2002). Les welfaristes reconnaissent la nécessité de combattre la pauvreté dans le monde et mettent le plus de poids dans la profondeur de ladite pauvreté. Ils se concentrent sur le bien être des clients et leur objectif est avant tout l'auto-emploi des plus pauvres, des pauvres économiquement actifs et notamment les femmes. Ces dernières font preuve de sérieux au niveau de remboursement et le surplus de revenu réalisé est supposé leur donner les moyens d'améliorer immédiatement leurs conditions de vie pour eux et leurs enfants. Il permet également d'avoir un impact sur l'empowerment des femmes. Par ailleurs, selon cette approche welfariste (du bien-être social), une institution de microfinance peut être pérenne et viable à long terme et peut même se développer sans qu'elles soient financièrement indépendantes. L'autonomie n'est pas un impératif mais elle reste souhaitable. En fait, les investisseurs sociaux qui subventionnent les institutions de microfinance sont plutôt préoccupés par la réduction de la pauvreté. Ils ne sont pas guidés par la recherche des profits. Leur objectif est de permettre à travers ces investissements des retombées positives en termes d'impact sociauxéconomique à travers la participation des programmes des institutions de microfinance par les bénéficiaires. Woller, Dunford et Woodword (1999) remettent en cause l'idée selon laquelle seule l'institution de microfinance ayant atteint l'autonomie financière peut prétendre à un impact positif sur le bien-être de la population pauvre. Au contraire, ces institutions de microfinance bénéficiant des subventions atteignent plus facilement les populations très pauvres. L'exigence de la rentabilité et donc de la performance financière pourrait amener à une commercialisation des institutions de microfinance. Ce qui peut conduire à terme l'effacement de leur mission sociale qui est de faciliter l'accès au crédit des plus pauvres et de là réduire la pauvreté en assurer un meilleur développement de ces pays. D'une manière générale, ce sont les institutions de microfinance soutenue financièrement qui ont pu innover et se développer. C'est le cas de la Gramen Bank avec son système de prêt de groupe qui avait pour but de réintégrer dans le système financier les pauvres exclus des systèmes financiers. Selon Chao-Béroff (1997), on risque d'abandonner les clients les plus pauvres au profit des plus solvables où le défaut de paiement est moindre mais aussi les régions rurales peu peuplées et difficiles d'accès au profit des zones urbaines plus denses ayant plus d'opportunités en terme commercial et de création d'activités génératrices de revenus. Pour les welfaristes, les institutionnalistes veulent imposer voire légitimer pour l'ensemble des intervenants dans le secteur de la microfinance des « meilleures pratiques » qui serviront de normes et de valeurs à respecter. Ce que réfutent les Welfaristes, pour qui l'objectif principal est d'aider directement ces populations très pauvres. Cette idée « de définir des «meilleures pratiques » risque de favoriser un seul modèle unique d'institution de microfinance, et donc de freiner toute innovation dans l'offre de nouveaux produits pour les populations les plus démunis » (Dugas-Iregui, 2007). En conséquence, ces deux approches s'accordent sur un point essentiel qui est la lutte contre la pauvreté en fournissant de services financiers à ces populations pauvres exclus du système traditionnel. Par contre, ils divergent sur la méthode à adopter pour faire face à cette pauvreté grandissante dans le monde. La présente analyse théorique nous conduit à nous ranger du point de vue de ceux qui pensent que la mesure de l'impact de la microfinance doit se fonder sur le bien-être des populations concernées. # III. Revue de la Littérature L'émergence du microcrédit est issu des travaux du Pr Mohamed Yunus, le fondateur de la Grameen Bank 1 1 Banque des pauvres qui a eu l'idée du microcrédit à la suite de sa rencontre avec une marchande de paniers, enfermée dans une trappe à pauvreté car elle ne pouvait pas obtenir le crédit qui lui aurait permis d'acheter le bambou nécessaire à la fabrication de ses paniers. Sans ce crédit, elle était dépendante d'un fournisseur qui lui rachetait ses paniers à un prix dérisoire. L'essentiel de la littérature économique s'agissant de la microfinance, étudie celle-ci comme étant l'oeuvre du secteur privé ; Le microcrédit fournit par le FNE au travers de son projet PADER peut être considéré comme une « institution de microfinance » émit par l'Etat comme instrument susceptible de réduire le chômage de sa population et dont la principale particularité est qu'elle ne fournit du crédits qu'aux individus qui sont répertoriés dans la base nationale du FNE, ce qui se rapproche d'avantage des IMF de deuxième degré donc l'exemple est celui du réseau CAMCCUL 2 ainsi que du réseau MC2 3 Parmi les travaux académiques qui ont été publiés ces dernières années, très peu font allusions à l'impact du microcrédit sur le chômage mais d'avantage sur la pauvreté des individus; Nous retiendrons en particulier la synthèse proposée par Sebstad et Chen (1996). Bien que ce travail ait presque 25 ans, il reste à ce jour le plus important dans ce domaine. De plus, l'actualisation de cette étude montre que ses résultats n'ont pas été remis en question depuis. L'analyse porte sur un échantillon de 32 études d'impact, portant sur 41 projets différents dans 24 pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. Le type d'impacts considérés concerne bien sûr l'activité de l'entreprise, ce qui historiquement a constitué le principal objectif des premières évaluations, mais également et de plus en plus, le bien être des bénéficiaires, au niveau individuel ou des ménages, voire même des communautés auxquelles ils appartiennent. Du point de vue des méthodes employées, les auteurs ont cherché à privilégier les études mettant en oeuvre les méthodologies les plus appropriées pour traiter de la question de l'impact, notamment en tentant d'isoler l'effet spécifique des projets de l'ensemble d'autres facteurs exogènes. Si l'analyse comprend quelques études de cas et des évaluations de type « avantaprès», 19 études sur les 32 sont basées sur des protocoles d'enquêtes quasi-expérimentaux. Les résultats obtenus peuvent être classés suivant l'unité de base sur laquelle l'impact est mesuré. C'est au niveau de l'unité de production que l'impact est le plus souvent considéré comme positif, comme en atteste 26 des 32 études. En général, le crédit accroît significativement les variables d'output (chiffre d'affaires, production, valeur ajoutée, profit) et l'accumulation du capital. Les résultats sont plus mitigés en ce qui concerne l'emploi. Bien que la plupart des études identifient un effet positif, celui-ci est relativement faible, et porte plus sur la charge horaire des micro-entrepreneurs ou des travailleurs en place (notamment les aides familiaux) que sur l'embauche de nouveaux salariés. L'impact en termes de changement technologique et de diversification des activités productives est également limité. Il semble que seul un nombre restreint d'entreprises, plutôt mieux dotées que la moyenne des clients et ayant bénéficié de . Dans ces IMF pour pouvoir bénéficier d'un microcrédit, il faut être membre de la mutuelle, ainsi donc nous pouvons ranger le projet PADER comme une « institution de microfinance ». 2 Cameroon Cooperative Credit Union League 3 Mutuelle communautaire de croissance nombreux prêts, réussissent à enclencher un processus d'innovation. Les ressources présentant un niveau élevé de fongibilité à l'échelle des ménages, l'impact du microcrédit est aussi important à ce niveau. Un accroissement des revenus et de la consommation, ainsi que des actifs détenus est le plus souvent attesté, ce qui joue évidemment sur la réduction de la pauvreté monétaire. Plus finement, trois des six études qui abordent cette question montrent que la part budgétaire consacrée à l'alimentation ou aux biens de première nécessité a tendance à se réduire, indice que le crédit permet de s'éloigner de stratégies de pure subsistance. En revanche, les résultats sont moins probants en matière de qualité de la diète quotidienne et de nutrition, de santé et d'éducation des enfants. Dans tous les cas, l'impact est au pire nul et jamais négatif. Quant aux études abordant les questions de dynamique intrafamiliale, moins nombreuses et plus complexes à mettre en oeuvre, elles tendent à montrer que les programmes de micro-crédit auraient également un impact au niveau individuel. Le crédit jouerait positivement sur le pouvoir des femmes, l'effet étant plus marqué en Asie qu'en Afrique. D'ailleurs, le genre apparaît à beaucoup d'auteurs comme une entrée essentielle, non seulement parce que nombre de projets la retiennent comme critère d'allocation du fait du caractère sexué très prononcé des activités informelles, mais aussi parce que l'impact du crédit n'est pas toujours le même suivant le sexe du bénéficiaire. # IV. # Données et Méthodologie a) Données La démarche que nous envisageons utiliser au cours de ce travail est multiforme: l'investigation statistique est destinée à tester les relations causales entre le microcrédit considéré comme un service financier et le chômage comme un phénomène à éradiquer. Le travail que nous entreprenons, est une étude de cas sur un échantillon portant sur 300 promoteurs du Fonds National de l'Emploi (Agence Extrême-Nord) ayant reçu un financement au cours de la période 2012. Le choix de prélèvement de notre échantillon est effectué en vue d'une large vision (7 ans) sur la dynamique d'auto -emploi et son financement par le Fonds National de l'Emploi. Le chômage comme d'ailleurs la pauvreté sont des réalités qui s'apprécient dans la durée. Le choix de l'année 2012 est motivé par la maîtrise du processus d'accompagnement des promoteurs par le personnel du FNE impliqué dans la création d'activités. Les données ont deux sources complémentaires: grâce au dossier de financement issu du FNE, des informations sur le montant du crédit, la localisation ainsi que l'activité réalisée par les entrepreneurs ayant reçu un financement en 2012. Une base de données a été constituée à partir des réponses obtenues du questionnaire établi. Les observations concernent les différentes localités ont été regroupées dans un même et unique fichier de façon à pouvoir être analysées de manière globale. # b) Le modèle de régression logistique binaire La régression logistique 4 est une technique prédictive qui vise à construire un modèle permettant de prédire ou expliquer les valeurs prises par une variable cible qualitative (le plus souvent binaire, on parle alors de régression logistique binaire; si elle possède plus de 2 modalités, on parle de régression logistique polytomique à partir d'un ensemble de variables explicatives quantitatives ou qualitatives. Plus précisément, la régression logistique a pour but d'isoler les effets de chaque variable, c'est-à-dire d'identifier les effets résiduels d'une variable explicative sur une variable d'intérêt. Comme pour la régression linéaire et le modèle de Cox Les probabilités évoluent cependant de manière non linéaire en fonction de . De plus, la variance de ces probabilités varie avec . Il en résulte que l'utilisation d'un modèle linéaire exprimant ? en fonction de x et ajusté par les moindres carrés classiques n'est pas une solution adéquate, les conditions d'application de la régression linéaire et constance de la variance conditionnelle n'étant pas remplie. Pour cette raison, on effectue une transformation de la probabilité de succès . Pour effectuer cette transformation, sous une forme linéaire, il est primordial d'effectuer une transformation de type Logit tel que: L'application du modèle logistique binaire ce base sur un ensemble de variables décrites dans le tableau suivant. Liste des variables retenues pour l'analyse économétrique 1 2 , ... n X X X [ ] ( ) g E Y X ? = ( ) E Y 0 1 1 2 2 ... n n X X X X ? ? ? ? ? = + + + + 0 ,..., n ? ? ( ) i x ? ? 0 1 1 2 2 0 1 1 2 2 ( ... ) ( ... ) 1 n n n n X X X X X X e e ? ? ? ? ? ? ? ? ? + + + + + + + + = + ( ) i x ? i x ( ( )) i g x ? 0 1 1 2 2 ( ) log( ) ... 1 i i n n i Logit g X X X ? ? ? ? ? ? ? = = = + + + + ? # Résultats a) Caractérisation de la population L'évaluation des AGR (Activités Génératrices de Revenu) dans le cadre d'une analyse d'impact vise principalement à mesurer les secteurs d'activités qui engendrent le plus de profit aux bénéficiaires à cet effet, plusieurs secteurs d'activités ont été financés par le PADER au courant de l'année 2012. # Figure 1 Il ressort de l'histogramme ci-dessus que, l'agriculture est le secteur d'activité possédant la plus grande importance dans la vie économique de la population d'étude, en effet 36.4% de la population d'étude pratique cette activité et se localise principalement dans la localité de Bogo, suivi de ceux réalisant la forge avec 25.5% et se localisant principalement dans la localité de Maroua II ème. suivie de ceux réalisant le petit commerce (14.1%), maroquinerie (11.5%). Ces résultats s'expliquent d'avantage par le fait que, les populations ainsi enquêtés sont essentiellement rurales, malgré l'urbanisation galopante du département. En captant la perception de la population d'étude par rapport à l'impact du microcrédit obtenu sur leurs activités économiques, on obtient la figure cidessous. # Figure 2 L'analyse permet de constater que, l'activité pour lequel les bénéficiaires prétendent avoir un impact moyen est celles de la couture et de l'élevage ; cela s'explique par le faible effectif activités par rapport aux autres activités. L'impact élevé est rencontré dans l'agriculture suivi de la forge et du commerce. L'impact élévé provient du fait que, ces activités ne nécessitent pas d'investissement lourd dans ces localités; Il s'agit pour l'essentiel d'activités de subsistances. Dans la suite de nos analyse, grâce à une échelle de Likert, il est capté la perception des enquêtés vis-à-vis de l'impact du microcrédit reçu du PADER sur leur quotidien, leur revenu et enfin sur la lutte contre le chômage dans le département; les résultats sont regroupés dans la figure ci-dessous. Figure 3 Il est constaté que, 39% de la population considère que le microcrédit à impacté faiblement sur leur quotidien, une proportion relativement faible 36% considère avoir un impact moyen et la minorité 25% un impact élevé. Il faut noter que les montants alloués par ce programme se trouve être très faible pour pouvoir créer une perception de satisfaction réel chez les ruraux. A la question de savoir « Le revenu de vos activités après le microcrédit vous a permis d'épargner », les analyses de la figure ci-dessus révèlent que le microcrédit a eu un impact faible pour l'épargne pour la majorité des enquêtés 55,1%. Aussi, pour 23,5% d'enquêté le microcrédit a eu un impact élevé. Enfin, pour 21,3% d'enquêtés le microcrédit a eu un impact considérable sur l'épargne. En effet, la réalisation de l'épargne comme processus d'amortissement d'un choc endogène ou exogène futur est principalement réalisé par les ménages pouvant subvenir à leur besoin présent, ce qui n'est pas le cas de notre population d'étude mais aussi et surtout pour ceux de la région de l'Extrême-Nord Cameroun, qui est l'une des régions les plus pauvres du pays selon INS (2010). Nous constatons également sur la même figure que pour la majorité des personnes soit 64% d'enquêtés, la lutte contre leur chômage est moyenne. Aussi, pour 19,9% de personnes enquêtées la lutte contre le chômage est élevée et enfin pour 16,2% de personnes enquêtées, la lutte contre le chômage est faible. # b) Analyse économétrique Dans cette section, grâce au modèle économétrique formulé au niveau de la méthodologie, nous déterminons l'impact de microcrédit sur les différentes variables d'intérêt pour ladite étude. Le programme utilisé pour l'estimation du modèle est le programme STATA 15.1; à la sortie du programme, on obtient les résultats suivants. En analysant les résultats contenu dans le tableau ci-dessus, s'agissant de la conception du modèle, ce dernier est significatif même à un seuil de 1% (Prob>chi2=0.0000). Ce qui voudrait dire que ce dernier est capable d'expliquer le phénomène faisant l'objet de notre étude. Ainsi donc l'équation économétrique permet d'expliquer l'impact du microcrédit sur le chômage dans notre population d'étude. Des paramètres de l'équation économétrique ainsi estimé, 4 paramètres sont significatifs et exploitables. L'interprétation de ces paramètres suggères que le montant de crédit accordé est significatif dans la lutte contre le chômage en milieu rural. La création d'emploi se trouve elle aussi significatif dans l'évaluation du nombre de personnes embauchés grâce à ce microcrédit ; il faut aussi noter que les personnes ainsi employées se trouvent en dessous du SMIG. En effet, pour la plupart des secteurs étudiés, les employés sont rémunérés par tâche réalisée et varient en moyenne de [750-1500] par jour. De tous les secteurs étudiés constituant le modèle c'est l'agriculture qui possède une ratio plus important s'agissant de l'impact du microcrédit; ce qui s'explique en grande partie par les charges moins importantes et le retour sur investissement plus important que les autres secteurs financés. Les autres secteurs d'activités ne sont pas significatif à cause des charge trop élevée donc ils ont besoin pour démarrer leur activités, c'est le cas des couturiers et des forgerons qui, pour réaliser leurs activités, ont besoin de matériels dont le coût d'achat est largement au-dessus du montant 6 accordé. S'agissant de ceux réalisant la maroquinerie, la guerre avec la secte Islamique « Boko-Haram » est à l'origine de l'effondrement du secteur ; En effet, le secteur avait pour principaux clients les expatriés et touristes ; à la fermeture des frontières et à la déclaration de l'Extrême-Nord comme zone dangereuse, le marché s'est effondré. Les artisans ont des difficultés à commercialiser leurs produits donc la consommation locale est très faible pour pouvoir stimuler le marché. Grâce aux analyses issues de ce travail de recherche et des avis collectés sur le terrain provenant des divers entretiens réalisés sur les bénéficiaires de la localité de Bogo et de Maroua 1 et 2, nous pouvons émettre des recommandations et suggestions dans l'optique de pouvoir améliorer les services qu'offre le PADER dans la région de l'Extrême-Nord. Il est à noter que le souci majeur de l'Etat est de réduire la pauvreté 7 # Conclusion La réalisation d'une étude d'évaluation d'une politique publique devient un impératif lorsque ce dernier est actionné depuis plus de 10 ans, dans cette optique, le Fonds National de l'emploi s'est vu attribuer une mission par l'Etat, celui de réduire de manière significative le chômage dans la population Camerounaise. A cet effet le FNE, parmi ses outils développés pour atteindre cet objectif a mis sur pieds un programme dénommé PADER qui accorde des microcrédits à des entrepreneurs en milieu rural dans le souci de lutter contre la pauvreté et au passage contre le chômage. En utilisant la technologie développée par Yunus Mohamed au Bangladesh, pour sortir de l'extrême pauvreté mais aussi de la pauvreté les individus qui ont été exclus du système bancaire classique. C'est un espoir pour beaucoup des pauvres des pays en développement et des pays développés. Cependant, la microfinance, pour qu'elle puisse jouer pleinement son rôle d'intermédiation financière et faire réintégrer les exclus du système bancaire, doit maîtriser les risques de défaut et assurer la viabilité des institutions. Pour catalyser l'entreprenariat en milieu rural, la politique du FNE fut d'utiliser la microfinance comme moyen de financement de l'entreprenariat en milieu rural, en prenant comme appui l'année 2012 comme année de référence, nous avons évalué l'impact de cet outil sur l'entreprenariat dans le département du Diamaré en collectant des informations 300 individus financés au cour de la période. En adoptant une démarche welfariste, qui consiste à évaluer l'impact du microcrédit en terme de bien-être chez les bénéficiaires, grâce à un questionnaire administré dans les différentes localités, des données collectés une base de donnée a été conçu grâce au programme IBM SPSS Statistical Package version 25.0, débutant par des analyses descriptives qui permettent de décrire la population d'étude ainsi que l'impact du microcrédit sur les AGR ; Par la suite nous modélisons grâce au programme STATA 15.1 une équation économétrique en utilisant la régression logistique binaire comme technique économétrique pour la résolution du modèle, la méthode de log maximum vraisemblance est appliquée pour l'estimation des coefficients ?j donc le souci est de mieux comprendre l'impact de cet outil sur la lutte contre le chômage, il en ressort que le modèle est significatif et qu'il permet d'expliquer le phénomène ainsi étudié dans le cadre de notre recherche. D'après les résultats ainsi générés, le microcrédit est certes significatif dans la lutte contre le chômage mais très faible pour pouvoir avoir un impact qui puisse perdurer dans le temps, ce qui confirme ce que les bénéficiaires évoquaient lors des enquêtes et des entretiens selon lesquelles, « Les microcrédits octroyés par le FNE aux entrepreneurs permet de développer l'entreprenariat en milieu rural». 1Finalité ÉconomiqueObjectifs Généraux Du ProjetObjectifs Et Sous Objectifs IntermédiairesMoyens EnvisagésOptimisation agricoleAccroître la production vivrière et commerciale globale Amoindrir les fluctuations des récoltesAccroître les rendements Étendre les surfaces exploitables Limiter lesFertilisation chimique Lutte intégrée contre les ennemis des cultures Petite irrigationCrédit de campagne Approvisionnement en intrants Formation des jeunesDiversifier lesdégâts de la sécheresseVaccinationFormations de techniciensproductions agricoles et alimentairesDévelopper l'élevage desBâtiments d'élevageCrédit d'équipementporcinsAu premier rang, on aperçoit les finalitéspolitiques, économiques et sociales. En d'autrestermes, c'est l'objectif majeur du projet qui n'est autreque l'optimisation agricole. Au deuxième rang, il y a lesobjectifs généraux et les sous-objectifs intermédiairesdu projet. C'est à ce niveau que se joue la participationdes bénéficiaires du programme en général et desjeunes en particulier par l'intermédiaire des cadres duprogramme. Ces derniers favorisent l'approcheparticipative par la mise sur pied de nouvelles stratégiesde production, les innovations et les discussions degroupe. Il est question d'accroître la production vivrièreet commerciale globale en amoindrissant lesfluctuations des récoltes et en diversifiant lesproductions agricoles et alimentaires. Mais ces objectifsne peuvent être atteints que par l'accroissement desrendements, l'extension des surfaces exploitables et ledéveloppement de l'élevage de certaines espèces.Quant aux autres moyens envisagés, ils se recrutent auniveau de la population locale.Pour atteindre les objectifs envisagés, lescréditssontaccordésauxagriculteurs,l'approvisionnement en intrants agricoles étant assuré.À cela il faut également ajouter la formation despaysans en général et celle des jeunes en particulier,sans toutefois oublier l'octroi des crédits d'équipement.Ce partenariat est basé sur une approche participativedes populations et des structures d'encadrement, lePADER est un programme interactif formation-financement des auto-emplois. Sa mise en applicationcomporte cinq étapes qui sont : (i) La campagned'information et des sensibilisations ; (ii) L'identificationet la sélection des candidats ; (iii) La formation ; (iv)Lefinancement et l'installation en auto-emploi ; (v)Le suivi-encadrement et le recouvrement. VariablesLibellésModalitésSigne attenduImpCImpact sur l'auto emploi1. Non 2. OuiGenenGenre de l'enquêté1. Masculin 2. Féminin+/-1. N'a pas été à l'école2. Ecole coraniqueNivinNiveau d'instruction3. Primaire 4. Moyenne+5. Secondaire6. UniversitéAgeenAge de l'enquêté+/-Le revenu de vos activités après1. FaibleReacle microcrédit, vous a permis2. Moyen+/-d'épargner3. ElevéMontantMontant crédit+/-MaroquinerieMaroquinerie1. Non 2. Oui+/-AcgriculAgriculture1. Non 2. Oui+/-AcforgeForge1. Non 2. Oui+/-CoutureCouture1. Non 2. Oui+/-Le modèle est estimé pas la méthode dite duvariances et covariances) ou non. Plus spécifiquement,maximum de vraisemblance, qui est une technique qui,la technique consiste à construire une fonction appeléesous l'hypothèse que les variables ont une distributionfonction de vraisemblance (construite à partir de laconnue, usuellement la distribution normale, permetfonction de densité) et à maximiser son logarithme pard'estimer les paramètres d'un modèle (d'une équationrapport aux paramètres inconnus. Nous obtenons leou d'un système, linéaire ou non linéaire) avec desmodèle suivant.restrictions sur les paramètres (coefficients, matrice de??????????[??(Im ???? ?1???????????, ??????????, ???????????????????????? , ??????????, ????????, ??????????????, ??????????????,?]????????????????, ???????????? + ?? 10 ????????????????= ?? 1 De part cette conception, le modèleéconométrique ainsi formulé essaye d'évaluer l'effet desservices financiers sur les différentes activitéséconomiques financées par le PADER mais aussi etsurtout sur sa capacité à employer des jeunes rurauxdans les différentes localités d'implantation du projet.V. 3VariablesOdds RatioStd. ErrAcgri2.428614**0.950Genen0.04946660.106659Couture1.8160.622698Forge4.150435***0.821325Maroquinerie1.9811953.899052Nivin0.04571220.0584967Age0.267359***0.142986Montant0.9743489*0.0097066Reac1.960323920.6636Emploi0.4571220.584967Constante0.9856210.01528Log pseudolikelihood-11.356755Pseudo R0.345Wald Chi-square (10)49.450Prob > chi20.0000Numbers of obs300Note: *** p<1%, ** p<5%, * p<10% secteurs à l'instar de la maroquinerie sont victimesde la conjoncture économique qu'est victime larégion de l'Extrême-Nord. Cette conjonctureéconomique est causée par la guerre opposant leCameroun et ses alliés à la secte islamique bokoharam. Tout ceci a entrainé une réduction drastiquedes touristes et expatriés dans la région ainsi donc,la conséquence a été la réduction des apportsfinanciers dans ce secteur.? Assurer un suivi continu des activités desbénéficiaires avec des experts du domaine: Il estremarqué et déploré par les bénéficiaires l'absencede techniciens susceptibles d'accompagner lesbénéficiaires ; c'est dans le secteur de la forge quele manque s'est fait le plus observer ; Ces artisansessayant tant bien que mal de sortir de l'informelpour s'ériger en structure solides ont besoin d'unappui supplémentaire pour pouvoir réaliser unetransformation de ce secteur très porteur en termed'opportunités pour les jeunes Camerounaisdésireux de réaliser des activités génératrices derevenus.? VI.au sein de sa population en luttant efficacement contrele chômage. Il ressort ainsi que, pour améliorer l'impactde ces microcrédits il faut:? Augmenter significativement le volume de l'offrefinancière du projet PADER: De l'analyseéconométrique ainsi réalisée, il ressort que lemontant du microcrédit fourni est certes significatifdans la lutte contre le chômage mais relativementtrès faible pour induire des effets escomptés.Augmenter le volume de l'offre directementutilisable par les bénéficiaires serait une avancéetrès significative dans ce processus de lutte contrele chômage en milieu rural.? Augmenter les investissements dans les secteursclés et particulièrement celui de l'agriculture:Il ressort des secteurs d'activités que l'agricultureest le seul secteur ayant eu un impact positif grâceau montant alloué pour sa pratique ; les autres Il est à noter que, certains bénéficiaires ont bénéficié d'un montant de 350000 pour la réalisation de leurs activités D'après la théorie économique il est impossible de totalement endiguer la pauvreté dans le meilleur des cas, il restera la pauvreté incompressible qui est une constante donc les politiques ne peuvent influencer significativement * Le chômage des jeunes à l'ombre de la croissance économique AfriqueRenouveau Consulté le Juin 10 2017. 2019 * B4mage-des-jeunes-%C3%A0-l%E2%80%99ombre-de-la-croissance * « Développer des services financiers en milieu défavorisé: le cas des caisses villageoises d'épargne et de crédit autogérées du pays dogon Chao-Beroff R Microfinance pour les pauvres HSchneider Dir Paris FIDA/ OCDE 1997 * Outreach, Sustainability and Leverage in Monitored and Peer-Monitored lending JHConning Journal of Development Economics 60 1999 * Chômage et transformations du marché du travail Diane-GabrielleTremblay 2003 les enjeux sur * Débat entre institutionnalistes et welpharistes en microfinance SébastienDugas-Iregui 2007 * Chaire-Poissant de recherche sur la gouvernance et l'aide au développement UQAM. 28 P * Enquête sur l'emploi et le secteur informel au Cameroun en 2005. 2005 Institut National de la Statistique * Insertion des jeunes sur le marché de l'emploi au Cameroun 2010. en 2010 Institut National de la Statistique. * MLelart 2006 * « The Microfinance Promise » JMorduch Journal of Economic Literature 37 4 1999 * Bringing Development Back into Microfinance MOtero Journal of Microfinance 1 1999 * Overview of studies on the impact of microenterprise credit JSebstad GChen 1996 USAID AIMS Washington DC * Ensuring Impact: Reaching the Poorest while Building Financially Self-Sufficient Institutions, and Showing Improvement in the Lives of the Poorest Women and Their Families AntonSimanowitz AliceWalter Pathways Out of Poverty. 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