Resume-L'objectif de cet article est d'analyser le rôle de la qualité des institutions sur la résilience des r égimes de change extrêmes aux crises de change. Pour cela, afin d'arriver à bout de notre objectif, nous avons utilisé une régression logit sur les données de 134 pays membres du FMI durant la période 1984-2014. En utilisant la classification du FMI, nous trouvons qu'il n'y a pas de lien significatif entre les deux régimes bipo lair es et la résilience aux crises de change. M ais en utilisant celle de facto, nous trouvons que, l'hypothèse bipo lair e ne se vérifie pas car, les régimes de change fixe diminuent la probabilité de crise pendant que les r égimes de change flottant l'augmentent. Donc la résilience des régimes fixes aux crises de change est supérieure à celle des régimes flottants. To utefois, l'hypothèse selon laquelle la résilience aux crises de change des différents régimes bipolaires est influencée positivement par la qualité institutionnelle se trouve aussi vérifié. Car, cette résilience augmente dans les deux de régimes de change, avec une moindre implication des militaires et de la religion en politique et le r enforcement de l'état de droit. # Introduction e choix du régime de change a été jusqu'ici le principal champ de bataille entre les partisans de la stabilité du taux de change et ceux qui soutiennent la capacité de la politique monétaire à gérer les chocs réels (Combes et al., 2013). Ainsi , jusqu'au début des années 1970, un point de vue traditionnel largement véhiculé par le système de Bretton-Wood s, défendait les régimes de change fixe en tant qu'accord de change le plus viable pour promouvoir la performance macroéconomique, y compris une faible volatilité du taux de change. L'effondrement du système de Bretton-Woods et l'émergence de plusieurs régimes intermédiaires, ont relancé le problème relatif au choix du régime de change approprié, d'autant plus que la résurgence des épisodes de crises, dont la crise du mécani sme de change Européen de 1992, celle du Peso Mexicaine 1994-1995, et la crise Asiatique de 1997 (Aliou et al. 2005 ; Bailliu et al. 2003 ;Esaka, 2010) et prévenir les crises financières en générales est devenu une des priorités des décideurs politiques dans beaucoup de pays . Alors que les cri ses des années 1990 et du début des années 2000, ont mis en évidence une volumineuse littérature sur la vulnérabilité et la résilience des régimes de change, les tendances changeantes des régimes depuis lors (tantôt vers les régimes de flottement tantôt vers la fixité) rend pertinent la question de savoir quels régimes sont les plus vulnérables à la crise et pourquoi ? Ainsi, certains chercheurs ont suggéré que, dans un monde de plus en plus intégré aux marchés de capitaux, seulement deux régimes de change extrêmes (fixe et flottant) devraient être adopté afin d'éviter les crises de change (Summer, 2000). Le constat qui est fait, selon La sagesse conventionnelle, exprimée par Fischer (2001), est la prescription bipolaire : les pays devraient adopter des régimes de change flottants ou des régimes de change fixe (union monétaire, dollarisation, currency board) et éviter les régimes intermédiaires, car ils ont tendance à être plus vulnérables aux crises. Certaines études empiriques ont examiné le lien entre régimes de change et les crises de change, en utilisant divers données et méthodes. Mais, malgré cette diversité les résultats sont restés plus ambigus les uns que les autres. D'abord une résilience supérieure des régimes de change fixe et intermédiaire (Ghosh et al. 2003), ensuite une résilience aux crises des régimes bipolaires (Bubula et Otker-Robe, 2003 ;Rog off, 2004 ;Hussain et al. 2005) et enfin, une résilience des régimes intermédiaires (Williamson, 2000). L'analyse de ces résultats mitigés débouche sur un autre constat: deux pays appartenant à une même zone ou non, utilisant le même type de régime de change, peuvent avoir des résiliences aux crises qui diffèrent sur les mêmes périodes. Cependant, en faisant une étude de cas sur l'Argentine, Cerro et Meloni (2003) L'objectif de l'étude est donc d'analyser le rôle de la qualité des institutions dans la résilience aux crises des régimes bipolaires. Pour l'atteindre, l'étude postule que la qualité des institutions influence positivement la performance des régimes bipolaires en termes de résilience aux crises. # II. # Revue de la Litterature Dans un monde de plus en plus intégré aux marchés des capitaux, quel type de régime de change est soutenable ? Et p ourquoi ? Pour rép ondre à ces questions, quelques chercheurs ont suggéré que dans un monde en progression vers la mobilité des capitaux, seulement deux régimes de change extrême (fixité rigide et flottement pur), devraient être adoptés afin d'éviter les crises de changes et sont probablement soutenables (Eichengreen, 1994 ;Obstfeld et Rogoff, 1995 ;Fisher, 2001). Inversement, les régimes intermédiaires sont probablement vulnérables aux attaques spéculatives. Mais, ce point du vue a été contesté par Williamson (2000). # a) Revue des liens entre régimes de change et crises Les contributions antérieures à la littérature théorique sur les crises monétaires étaient presque exclusivement liées à la détérioration des fondamentaux économiques. En tant que déclencheurs de crises monétaires. Cependant, peu d'études ont tenté d'étudier de manier empirique, si un régime de change particulier et plus enclin à une crise de change. Ainsi, certaines études empiriques ont examiné le lien entre régime de change et les crises de change en utilisant divers données et méthodes. # b) Régime de change, Crises de change et qualité des institutions Il existe de plus en plus de preuves sur la relation entre la faiblesse des institutions, le ralentissement de la croissance, l'accroissement de la volatilité macroéconomique et la probabilité accrue des crises. Il a été constaté que, les institutions faibles entrainent moins d'investissement direct étranger (IDE), faussent la composition des entrées de capitaux, produisent plus de volatilité, sont plus vulnérable à la gestion des chocs, réduisent davantage la production pendant les crises et ont des incidences importantes sur la conception de la politique monétaire (Cerro et Lajya, 2003). D'après North (1991), les institutions sont « conçues p our créer de l'ordre et réduire les incertitudes ». Les institutions devraient définir les règles selon lesquelles une société est organisée. Une volatilité accrue est un signe de changement des règles, ce qui accroit l'incertitude, avec l'effet délétère sur l'économie qui rend le pays plus vulnérable aux crises. Cependant, les canaux par lequel les institutions faibles augmentent la probabilité de crises ne sont pas encore clairement définis. Dans Yi Wu (2008), réalise une étude théorique de l'impact de la faiblesse des institutions sur les crises de change. Pour cela, il modélise la faiblesse institutionnelle comme une inefficacité du système de recouvrement des impôts. Le résultat obtenu montre que, la faiblesse institutionnelle augmente la probabilité de l'existence d'un équilibre de crise auto-réalisateur et conduit à une plus grande dévaluation de la monnaie lorsque des cri ses surviennent. Honig (2009) quant à lui, réalise une étude sur la susceptibilité des marchés émergents aux crises financières et leurs conséquences dévastatrices. Les résultats montrent que le régime de change n'est pas un déterminant important de la dollarisation non officielle. Et que la dollarisation, est un manque de confiance dans la capacité du gouvernement (qualité du gouvernement) à adopter des politiques qui favorisent la stabilité monétaire à long terme. Il démontre que l'amélioration des institutions g ouvernementales peut conduire à la réduction du degré de dollarisation. # III. # Methodologie de Recherche Il s'agit ici, de spécifier notre modèle de base, et par la suite, définir les variables du modèle. # a) Spécification du modèle Pour estimer le rôle de la qualité des institutions dans la résilience des régimes de change aux crises, cette étude se base sur les études de Notre étude est réalisée sur un ensemble de données de panel sur la période 1984-2014. Pour saisir les épisodes de crise, cette étude utilise la base de données sur les crises développée par Reinhart et Rogoff (2011). Pour ce qui du régime de change, l'étude utilisera la classification de jure du FMI issue des rapports annuel « exchange rate arrangements and exchange rate restrictions », et la classification de facto de Reinhart et Rogoff (2016). Pour les variables de la qualité des institutions, l'étude utilisera la même base que la première partie, qui est issue de la base « International Country Risk Group » (ICRG). Pour les variables de contrôle, la plupart des variables macroéconomiques et financières utilisées dans cette analyse sont tirées de la base de données de la banque mondiale (WDI), et des bases de données sur les perspectives économiques mondiale du FMI, quelques séries sont extraites des statistiques financières internationales (IFS) du FMI. # c) La variable dépendante et d'intérêt La variable dépendante est la crise de change (CURRC). Pour saisir les épisodes de crises, l'étude utilise la base de données de Reinhart et Rogoff (2011) et (2016). Selon ces ensembles de d onnées, les épisodes de cri ses sont définis comme suit. Une crise de change se réfère à une situation où la dépréciation (dévaluation) de la monnaie locale d'un pays d onnée par rapport à la monnaie d'ancrage (par exemple le Dollar, l'Euro) est égale ou supérieur à 15%. La variable d'intérêt qui est le régime de change est définie comme: puisque cette étude s'inscrit dans le cadre de la théorie du bipolarisme (qui prône la disparition des régimes intermédiaires au profit des solutions en « coins » : régime rigide et régime de flexibilité pure), le régime de change dans ce cas, est une variable muette prenant deux valeurs : La variable d'intérêt de cette étude (ERRit), correspond à deux régimes de change qui, sont définis comme suit : L'examen des variables de contrôle de l'équation fixrr indique que, les variables: la volatilité de la croissance, la masse monétaire, le compte courant, les investissements étranger. Sont négatives et statistiquement significatives. Ils entrainent une diminution de la probabilité de crise de change en régime fixe de (-0.0082), (-0.0000046), (-0.00075), (-0.0035) point respectivement. Par contre le ratio réserve sur importation et le ratio dette sur exportation sont positifs et significatifs, cela veut dire que ces variables augmentent la probabilité de crise de change en régime fixe. L'examen des interactions entre régime de change fixe et la qualité des institutions telles que: la qualité de l'ordre et la loi, et l'implication des militaires en politiques sont négatives et statistiquement significatives. Cela suggère que pour les pays à régime de change fixe, les institutions citées diminuent la probabilité de crise de change. Donc augmentent la résilience des régimes fixe aux crises de change de 0.41 et 0.38 point respectivement suivant les deux institutions. Par contre, la probabilité de crise de change augmente avec les institutions: les tensions ethni ques, la corrupti on et les conflits externes. Cela signifie que, la résilience des régimes de change fixe aux cri ses de change diminue avec les institutions citées. Les variables de contrôle de l'équation flotrr indiquent: un lien négatif et statistiquement significatif des variables: la volatilité de la croissance, le compte courant, la masse monétaire, la dette totale, les investissements étranger. Cela signifie une diminution de la probabilité de crise de change. Mais, les variables : crédits aux secteurs privés, le ratio dette sur exportation et réserve sur importation sont toutes positives et statistiquement significatives. Les interactions entre régime de change flottant et la qualité des institutions: l'implication militaire et de la religion en politique et la qualité de l'ordre et la loi, sont toutes négatives et significatives. Cela veut dire que, pour les pays à régimes de change flexibles de notre échantillon, les institutions citées augmentent la résilience aux cri ses de change. Par contre la résilience diminue avec les institutions: les conflits externes les tensions ethni ques et le respect des engagements démocrati ques, car les coefficients de ces interactions sont p ositifs et statistiquement significatifs. Ainsi, en utilisant la classification des régimes de change de Reinhart et Rogoff, nous trouvons l'hypothèse bipolaire ne se vérifie pas car, les régimes de change fixe diminuent la probabilité de crise pendant que les régimes de change flottant l'augmentent. Donc la résilience des régimes fixes aux cri ses de change est supérieure à celle des régimes flottants. Toutefoi s, l'hypothèse (H : la résilience aux crises des régimes de change bi polaires est influencée positivement par la qualité institutionnelle) se trouve vérifié. Car, nous avons trouvé que la résilience aux crises de change est influencée positivement : dans les régimes fixes par les institutions : l'implication des militaires en politi que et la qualité de l'ordre et de la loi ; dans les régimes flexibles par les institutions : l'implication des militaires et de la religion en politique et la qualité de l'ordre et la loi . V. # Conclusion L'objectif de cette étude est d'analyser le rôle de la qualité des institutions sur la résilience des régimes de change extrêmes aux crises de change. Pour cela, afin d'arriver à bout de notre objectif, nous avons utilisé une régression logit. En utilisant la classification du FMI, les résultats montrent qu'il n'y a pas de lien significatif entre les deux régimes bipolaires et la résilience aux crises de change. Mais en utilisant celle de facto (Reinhart et Rogoff, 2016), nous trouvons que, l'hypothèse bipolaire ne se vérifie pas car, les régimes de change fixe diminuent la probabilité de crise pendant que les régimes de change flottant l'augmentent. Donc a résilience des régimes fixes aux crises de change est supérieure à celle des régimes flottants. Toutefois, l'hypothèse (H : la résilience aux crises des régimes de change bipolaires est influencée posi tivement par la qualité institutionnelle) se trouve aussi vérifié. Car, nous avons trouvé que la résilience aux crises de change est influencée positivement : dans les régimes fixes par les institutions : l'implication des militaires en politique et la qualité de l'ordre et de la loi ; dans les régimes flexibles par les institutions : l'implication des militaires et de la religion en politique et la qualité de l'ordre et la loi . # Bibliographie ![Ghosh et al . (2003), estiment l'occurrence des crises de change sur les régimes de change alternatives (fixes intermédiaires et flottant), des pays membres du FMI entre 1972-1999, en utilisant les données du FMI et la classification de jure, ils trouvent que la probabilité de crises est très élevée pour les régimes de change flottant.Demême, Bubula et Otker-Robe (2003), examinent le lien entre régime de change et les crises de change des pays membres du FMI entre 1990-2001, en estimant un modèle logit basé sur leur classification de facto, ils constatent que, les régimes d'ancrage (rigide et souple) dans leur ensemble, sont plus sujets aux crises de change que les régimes flottants, en particulier pour les économies émergents et développés intégrées aux marchés internationaux de capitaux. Reinhart et Rogoff (2004) et Hussain et al. (2005), n'estiment que la probabilité des crises de change sous différents types de régimes de change, sur la période 1970-2000. Ils utilisent la classification de Reinhart et Rogoff (RR), selon leur résultat, le flottement géré a une probabilité élevée des crises de change pour tous les pays. Mais pour Angkinang et al., (2009), utilisant un modèle logit et un panel de 90 pays sur la période 1990-2001, montrent que les intermédiaires tels que les parités ajustables et rampantes, sont relativement enclins aux crises, tandis que, les flottements gérés ont une faible probabilité de crise parmi tous les régimes intermédiaires. Cependant, ces auteurs se tournent vers la classification de LYS, ils ne trouvent aucun résultat significatif expliquant la corrélation entre les régimes de change et les crises de change. Haile et Pozo (2006), examinent si les régimes de change affectent l'incidence des crises de change dans 18 pays développés sur la période 1974-1998, en estimant un modèle probit basé sur la classification de jure du FMI et de facto de LYS. Ils trouvent que, pendant que la probabilité des crises de change est significativement élevée pour les régimes fixes, quand ils utilisent la classification du FMI, alors qu'il n'y a pas de significativité de lien, quand ils utilisent la classification de LYS (2005). De même, Esaka (2010), examine le lien entre régime de change de facto et l'incidence des crises de change dans 84 pays, entre 1980 et 2001, à l'aide de modèle probit. L'auteur utilise la classification officielle de RR (2004), et ne trouve aucune preuve que les régimes intermédiaires, ont une probabilité significativement plus élevée de crises que les solutions en « coins » (régimes rigides et flottants). En plus, il examine si les régimes de change de facto affectent la survenue des crises de change. Il trouve que, les régimes de change rigides réduisent considérablement la probabilité de crises par rapport aux régimes flottants. Asici (2011), a quant à lui appliqué un cadre logit multinomial à 163 pays développés et en développement sur la période 1990 à 2007. Ses résultats de régressions suggèrent que, les pays en crises ont choisi des régimes incompatibles avec leurs caractéristiques individuelles. Karimi et Voia (2014), ont examiné les effets des régimes de change et de libéralisation du compte de capital sur la survenance de crises de change dans 21 pays au cours de la période 1970-1998. Les auteurs examinent la probabilité de crises de change en vertu de la classification du FMI et deux classifications de facto (RR et LYS). Alors que les modèles basés sur la classification de RR montrent que les régimes de change fixes sont moins sensibles aux attaques spéculatives, les modèles basés sur la classification de LYS, indiquent que les régimes de change intermédiaires sont moins sujets aux crises. Ghosh et al. (2015) en utilisant la classification de facto du FMI et un échantillon de 50 économies émergentes sur la période 1980-2011, montrent que les vulnérabilités macroéconomiques et financières sont nettement plus importantes dans les régimes intermédiaires moins flexibles, y compris les régimes de change fixes. Inversement , Combe et al. (2016) reviennent sur le lien entre cri ses et régimes de change, sur un panel de 90 pays développés et en développement, sur la période 1980-2009. Ils utilisent la classification de facto du FMI et la classification de facto d'Ilzetzki et al. (2010). Leurs résultats rejettent le fait que, les régimes intermédiaires sont plus vulnérables aux crises que les solutions bipolaires.](image-2.png "") (1975) et Coase (1937). Cette théorie, constitue en faitun ensemble hétérogène qui regroupe des travaux quiont pour point c ommun de s'interroger sur le rôle jouépar les institutions (que l'on peut définir commel'ensemble des règles et des normes qui encadrent etrégulent les comportements) dans la coordination. Lathéorie néo-institutionnaliste s'efforce d'expliquer lephénomène d'homogénéité dans l'organisation et aussil'influence de l'environnement institutionnel surl'organisation. Pour Rodrick (2008), la qualité desinstitutions impacte le régime de change à travers sonmésalignement. Il trouve que, les institutions de b onnequalité réduisent la tolérance du mésalignement.Cette réflexion a incité les économi stes à setourner vers les variables institutionnelles p our tenter detrouver une justification aux écarts entre paysinexpliqués par les seules données économiques.D'autant plus que, les économistes s'accordent de plusen plus à reconnaitre que les différences dans lesinstitutions, ont un effet de premier ordre dans ledéveloppement économique à long terme (Knack etKeefer, 1995; Hall et Jones, 1999; Acemoglu et al.2002). C'est ainsi que Fazio et al. (2017), démontrentque les pays dotés d'institutions de bonnes qualitésdevraient être en mesure de formuler des politiquespermettant de faire face plus efficacement aux chocsdéfavorables par rapport aux pays qui ont une faiblequalité institutionnelle. D'où la question de recherche sestructure de la manière suivante: La résilience aux crisesAussi est-il, qu'il est pertinent de s'interroger surdes régimes bipolaires est-elle influencée par la qualitéce qui rend si vulnérable les régimes de change auxdes institutions ?crises. Plusieurs travaux ont largement exploité lesdonnées i ssues de la sphère économique pour tenterde justifier le nombre de crise entre les pays. Parailleurs, des nombreux facteurs pourraient causer lafragilité d'une économie, notamment les changementsdanslesconditionséconomiques,politiques,technologiques et écologiques et conduire à des criseséconomiques (Vergil et al. 2017). Pourtant, le rôle desinstitutions n'a pas été pris en compte dans ses études.Très peu d'études ont tenté d'introduire la qualité desinstitutions comme facteurs pouvant expliquer larésilience aux crises des différents régimes de change.Ainsi, pour montrer le rôle des institutions,Araoz (2009) constate, dans une étude d'indice desinstitutions sur le cas Argentin, durant la période 1862-1929, (le nombre de crises était de 5 durant la période)l'indice de la qualité des institutions a une valeurmoyenne de 88,35, avec un écart-type de 6,45. Alorsque, dans la période 1930-2004, (le nombre de crisesétait de 16 durant la période) elle atteint une valeurmoyenne de 66,00, c'est-à-dire une dégradation de laqualité institutionnelle avec un écart-type de 15,16.Pourtant, le rôle des institutions dans l'efficacitédes régimes de change est soutenu par la théorie néo-institutionnaliste, et plus précisément par la nouvelleéconomie institutionnelle développée par Williamson significatives pour expliquer les crises sur les marchésque parmi les marchés émergents ouverts aux flux deémergents. Ces résultats montrent que les conditionscapitaux au cours des années 90, ceux qui ont despolitiquescontribuentauxfondamentauxinstitutions politiques et financières plus faibles ontmacroéconomiques et influencent les attentes desconnu des cri ses plus graves.agents économiques dans les modèles d'équilibre desWei (2000) associe la corruption aux IDE. Ilcrises monétaires.la littératureaffirme que la corruption affecte le volume et lathéorique et empirique, il existe différentes canauxcomposition des entrées de capitaux dans le paysmicroéconomiques et macroéc onomiques.d'accueil. Il réduit les IDE et fausse la composition deAinsi, Li et Inclan (2001) ont constaté que, lesses entrées de capitaux des IDE et des prêts desinstitutions affectent les crises de change à travers deuxbanques étrangères. D'un autre côté, un IDEmécanismes différents. La première affirme que lesrelativement faible est associé à une plus grandeinstitutions ont tendance à avoir un impact et unepropension aux futures crises monétaires. Il fournit donccorrélation avec la santé de l'économie nationale : lesun moyen par lequel la corruption peut augmenter lesmauvaisesinstitutionsentrainentdemauvaisrisques de crise. Dans son article, il trouve des preuvesfondamentaux macroéconomiques. Sur la base de faits stylisés, les pays qui ontqui soutiennent son hypothèse. Shimpalee et Breuer (2005) évaluent les causes des crises de change en se concentrant sur le rôle joué par les facteurs institutionnels contrôlant les facteurs économiques. Il s ont constaté que les facteurs institutionnels et économiques influaient sur la probabilité des crises monétaires et que les pires institutions étaient associées à des contractions plus importantes de la production pendant la crise. Les mêmes auteurs en 2007 analysent le comportement de plusieurs institutions avant et après les crises monétaires, constatant des différences significatives dans les valeurs moyennes entre les événements de crise et la stabilité. Huang et Wei (2006) ont établi que la faiblesse des institutions publiques, y compris la corruption élevée, avait des implications imp ortantes pour la conception de la politique monétaire. Le taux de change pondéré ou la d ollarisation, souvent prescrite aux pays confrontés à des problèmes de crédibilité, ne convient généralement pas aux pays dotés d'institutions pauvres. Un autre groupe de documents tente d'identifier l'effet des variables politiques (en tant que sous-appliquédespolitiquesmacroéconomiquesensemble de variables institutionnelles) sur les crisesdéformatrices (notamment une inflation élevée, desmonétaires. L'une des premières études est due àdéficits budgétaires importants et un taux de changeRodrik (1997). Il montre, sur des bases empiriques, quemal aligné) ont une volatilité macroéconomique plus oules démocraties obtiennent de meilleurs résultats àmoins augmenté. Ils trouvent que la volatilité est unplusieurs égards: elles produisent moins d'incertitude etsymptôme de la faible qualité institutionnelle. Une foisde volatilité, et sont mieux, à même de gérer les chocsqu'ils contrôlent les institutions, les p olitiqueset produisent des résultats plus souhaitables.macroéconomiques ne semblent jouer qu'un rôle mineurMishra (1998), Mei (1999) et Bussière et Muldersur la volatilité et les crises. Acemoglu (2006) modélise(1999) sont d'autres études empiriques axéesl'effet des institutions inefficaces sur la performanceprincipalement sur les variables politiques. Mi shraéconomique, c onstatant que des institutions médiocres(1998) constate une relation étroite entre les dates desentraînent une performance économique agrégéeélections et les crises monétaires. Mei (1999) trouve unemédiocre.association statistique entre les cycles électorauxAcemoglu et Robinson (2001) montrentpolitiques et les crises financières. Bussière et Muldercomment la faiblesse des institutions peut conduire à(1999) se concentrent sur les effet s de l'instabilitéune instabilité politique et économique. Dans le mêmepolitique sur la vulnérabilité économique et les crisestemps, des institutions pauvres pourraient rendre lesmonétaires.réformes difficiles. D'autre part, Johnson, Boone, BreachSteven (2002) démontre que, en contrôlant unet Friedman (2000) suggèrent une interaction importanteensemble de variables macroéconomiques courammententre les chocs mondiaux et les institutions. 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